L’assurance vie est un dispositif d’épargne et de prévoyance très prisé en France, mais son fonctionnement peut parfois être difficile à saisir. Dans cet article, nous vous donnons les clés pour bien comprendre ce produit financier et optimiser votre épargne.
Qu’est-ce que l’assurance vie ?
L’assurance vie est un contrat entre deux parties : le souscripteur (l’épargnant) et l’assureur. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il ne s’agit pas uniquement d’un placement épargne classique ou d’une garantie décès. En effet, il existe plusieurs types de contrats répondant à des objectifs différents :
- Constituer une épargne à long terme
- Préparer sa retraite
- Protéger ses proches en cas de décès
- Transmettre un capital à ses héritiers
Il est crucial de connaître vos objectifs avant de souscrire à un contrat d’assurance-vie, car chaque type de contrat a ses propres caractéristiques et exigences. Par ailleurs, peut on avoir 2 assurance vie dans la même banque.
Les acteurs de l’assurance vie
Le souscripteur
Le souscripteur est la personne qui ouvre le contrat d’assurance vie. Il s’engage à verser des sommes d’argent, appelées primes, auprès de l’assureur. Il choisit également les modalités de versement (unique, périodique ou libre) ainsi que les supports d’investissement sur lesquels placera son épargne.
L’assureur
L’assureur est l’organisme qui gère les contrats et garantit en cas de décès ou au terme du contrat le versement du capital ou de la rente (selon les conditions prévues par le contrat). C’est lui également qui prend en charge les investissements réalisés avec les sommes épargnées.
Le bénéficiaire
Le bénéficiaire est la personne désignée par le souscripteur pour recevoir le capital ou la rente en cas de décès ou au terme du contrat. Le choix du bénéficiaire peut être modifié à tout moment tant que le dénouement du contrat n’a pas eu lieu.
Les types de contrats d’assurance vie
Il existe deux grands types de contrats :
- Les contrats en cas de vie (également appelés « contrats d’épargne »)
- Les contrats en cas de décès (aussi connus sous le nom de « contrats de prévoyance »)
Chacun de ces contrats présente des spécificités qui lui sont propres.
Les contrats en cas de vie
Ce type de contrat vise à constituer une épargne sur le long terme. L’épargnant bénéficie d’une rente viagère qui lui est versée jusqu’à la fin de ses jours, ou d’un capital qu’il peut récupérer avec les gains réalisés sur les supports d’investissement choisis.
Il existe différents types de contrats en cas de vie :
- Les contrats monosupport : ils ne proposent qu’un seul support d’investissement, généralement un fonds en euros permettant une garantie du capital et des intérêts annuels minimum.
- Les contrats multisupports : ils offrent un choix de plusieurs supports d’investissement (fonds en euros, actions, obligations, immobilier…) permettant une diversification des placements et une optimisation du rendement en fonction du profil de l’épargnant et de son horizon d’investissement.
Les contrats en cas de décès
Ces contrats ont pour but de protéger les proches du souscripteur en garantissant le versement d’un capital ou d’une rente en cas de décès de ce dernier. Ils peuvent être souscrits indépendamment ou en complément d’un contrat en cas de vie.
Ils se déclinent sous différentes formes :
- Les contrats temporaire décès : ils assurent le versement d’un capital aux bénéficiaires en cas de décès du souscripteur durant une période déterminée (par exemple, jusqu’à ses 65 ans).
- Les contrats vie entière : ils garantissent aux bénéficiaires le versement d’un capital en cas de décès du souscripteur, quel que soit le moment où celui-ci survient.
Fonctionnement des primes et des rachats
Le fonctionnement des assurances vie repose sur deux notions clés : les primes et les rachats.
Les primes
Les primes correspondent aux sommes d’argent versées par le souscripteur à l’assureur. Elles peuvent être effectuées de manière unique, régulière ou libre :
- Prime unique : un seul versement lors de la souscription du contrat
- Primes périodiques : versements réguliers (mensuels, trimestriels, annuels…)
- Primes libres : versements ponctuels et sans engagement
Ces primes sont ensuite investies sur les supports choisis par le souscripteur. Le montant total épargné ainsi que les gains réalisés constituent ce qu’on appelle le fonds en euros.
Les rachats
Il s’agit de la récupération partielle ou totale de l’épargne accumulée ainsi que des gains réalisés. Les rachats peuvent être effectués à tout moment et permettent au souscripteur de disposer de son épargne selon ses besoins.
Fiscalité de l’assurance vie
Les contrats d’assurance vie bénéficient d’une fiscalité avantageuse en France, notamment en ce qui concerne les intérêts générés et la transmission du capital.
Fiscalité sur les intérêts
Les intérêts générés par l’épargne sont soumis à une imposition forfaitaire en fonction de la durée de détention du contrat :
- Moins de 4 ans : imposition de 35% + prélèvements sociaux
- Entre 4 et 8 ans : imposition de 15% + prélèvements sociaux
- Au-delà de 8 ans : imposition de 7,5% + prélèvements sociaux (et abattement annuel de 4 600€ pour un célibataire ou de 9 200€ pour un couple marié ou pacsé)
Fiscalité en cas de décès
Lorsque le souscripteur décède avant le terme du contrat, le capital constitué est transmis aux bénéficiaires désignés. En fonction des montants transmis et de la date de souscription du contrat, différents régimes fiscaux s’appliquent :
- Exonération totale des droits de succession si les primes ont été versées avant 70 ans et si les capitaux transmis n’excèdent pas 152 500€ par bénéficiaire
- Abattement de 30 500€ sur les capitaux transmis pour les primes versées après 70 ans
En résumé, l’assurance vie est un outil d’épargne et de prévoyance flexible et fiscalement attractif qui permet à la fois de se constituer un capital pour l’avenir, de se protéger en cas de décès ou encore de transmettre un patrimoine à ses héritiers dans des conditions optimales.