Créé avec la loi PACTE dans le but de remplacer tous les produits d’épargne retraite existants, le PER ou Plan Épargne Retraite est un produit unique. Constitué durant la vie active, il ne peut être touché qu’à la retraite. Ainsi, il permet au bénéficiaire de profiter d’un revenu complémentaire à ce moment-là. La question qui se pose alors est de savoir quand est-ce qu’il faut investir dans un PER.
Quel est le meilleur moment pour investir dans un PER ?
Le PER est un produit d’épargne qui peut être souscrit par toute personne âgée de 18 à 68 ans. Ceci, quel que soit son métier ou son statut professionnel, et à n’importe quel moment de son parcours professionnel. Ainsi, il est recommandé d’investir dans un plan épargne retraite lorsque vous avoisinez la quarantaine.
En effet, lorsque vous atteignez cette tranche d’âge :
- votre situation professionnelle est généralement stable ;
- vous êtes éventuellement propriétaire ;
- vos enfants ont grandi, et vous êtes à 20 ou 25 ans de la retraite.
Pour certains experts, c’est encore mieux d’attendre d’être à environ une dizaine d’années de l’âge de la retraite pour vous engager dans un PER. Ce moment est idéal, car il est plus facile d’anticiper le supplément de revenus dont vous aurez besoin, compte tenu de vos avoirs.
Par ailleurs, en fin de carrière, la plupart des personnes sont plus lourdement imposées. Ceci rend le PER très intéressant, lorsque vous faites partie des tranches élevées du barème de l’impôt sur le revenu.
Plus précisément, l’économie d’impôt réalisée grâce à la déduction des versements effectués sur le PER est proportionnelle au taux marginal d’imposition. De ce fait, plus ce dernier est élevé, plus les gains enregistrés deviennent importants. Toutefois, pour conserver ces gains, il est conseillé de redescendre d’au moins une tranche d’imposition, une fois à la retraite.
Il ne faut pas oublier que le PER est un produit tunnel dont vous ne pouvez bénéficier que lorsque vous allez à la retraite. Il est possible de cesser d’alimenter votre compte pendant un temps, puis de reprendre les versements plus tard. Il est également possible de récupérer éventuellement votre épargne avant son terme, en cas d’invalidité ou de décès d’un conjoint.
Quand faut-il éviter d’ouvrir un PER ?
Pour inciter les travailleurs à souscrire un plan épargne retraite, les promoteurs font miroiter la possibilité de profiter de l’épargne à tout moment pour financer l’acquisition d’une résidence principale notamment. Alors que le PER n’est pas forcément l’outil idéal pour se constituer un apport personnel.
En effet, si vous vous servez de votre épargne pour ce type d’acquisition, le montant représentant vos versements est non seulement imposable, mais aussi soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu.
Sur le plan fiscal, une telle situation peut se révéler désastreuse, surtout si vos revenus ont connu une augmentation entre le moment où vous avez démarré votre épargne, et celui où vous la récupérez. Ainsi, il serait préférable de constituer votre apport personnel en souscrivant une épargne plus classique. Cette dernière serait non seulement moins gourmande en frais, mais aussi non-imposable sur la partie du capital représentant vos versements.
Ainsi, souscrire à un plan épargne retraite lorsque vous êtes jeune ou en début de carrière ne présente pas réellement d’intérêt, car vous n’êtes pas financièrement stable. Le rendement ne sera pas optimal pour vous, alors que vous devrez effectuer des versements réguliers et assumer vos frais.
De même, s’il est possible à un retraité de souscrire un PER, cela n’a pas vraiment d’intérêt puisque cette souscription arrive tardivement. Par ailleurs, il faut savoir que peu d’établissements financiers acceptent l’ouverture d’un PER à des personnes qui ont passé l’âge de la retraite.
Dans tous les cas, il est recommandé de prendre conseil auprès d’un expert financier avant de se lancer.